L’offre d’un opérateur télécom (ou IT) repose sur l’exploitation d’un système de communication, déployé sur un territoire, dont les équipements sont hébergés sur des sites techniques de toutes envergures. L’environnement technique est ici constituée de bâtiments, salles, baies, et des systèmes supports : système électrique, refroidissement, câblage, protection feu.
Dans ce contexte hétérogène, faisant intervenir des métiers et des acteurs multiples aux responsabilités fragmentées, la gestion des ressources et de la capacité est un exercice insurmontable sans une solution de gestion capacitaire.
Disposer d’une comptabilité capacitaire, c’est révéler les points de surcharge et les vulnérabilités.
Un chargé « ET » du domaine électrique consacrera 60% de son activité à sa mission de « réalisation de travaux d’infrastructures électriques ». Les bénéfices d’une gestion capacitaire sont révélés avec l’analyse détaillée de ses tâches :
Pour ce profil et cette mission, le gain de productivité attendu est de 25% soit 0,25 Homme.an. De la même manière, tout profil « consommant » de l’information capacitaire gagnera en productivité.
Faute d’une information capacitaire fiable tant sur l’infrastructure que sur les opérations capacitaires en cours ou à venir, tout intervenant chargé de l’installation des équipements en salle maximisera toujours les marges capacitaires plutôt que de risquer les sous-estimer.
Ces « surmarges » accumulées sont autant de pertes capacitaires. Cela se traduit par des U, des positions de baies, des kW inexploités. Ces capacités immanquablement perdues seront indisponibles pour les futurs déploiements, conduisant à des investissements capacitaires injustifiés.
Sur la base des fiches technniques équipements, un chargé de projet aura toujours tendance à majorer ses besoins électriques. Ex : une baie de 10 serveurs 1kW mobilisera 10kW sur l’infrastructure mais n’en consommera réellement que 30%.
Une gestion capacitaire assurant un suivi entre le besoin exprimé et le réel constaté permettra de réajuster les besoins véritables et de regagner de la capacité dans l’infrastructure. C’est autant de capacité pouvant être réallouée.
Une plate-forme télécom n’est jamais installée à pleine configuration, mais verra une mise à niveau progressive avec sa montée en charge. Ex : un chassis 10 serveurs « lames » 1kW équipé à 40% ne mobilisera que 4kW « immédiat » plutôt que 10kW. Les 6kW supplémentaires seront fournis ultérieurement et à point nommé par le gestionnaire capacitaire.
Une gestion capacitaire rigoureuse, prenant en compte la planification et la traçabilité des besoins, libère un fond de roulement capacitaire dans lequel « piocher plutôt que de construire ».
La maintenance des infrastructures génère des couts récurrents annuels à hauteur de plusieurs % de l’investissement. La réduction, le décalage ou l’étalement des investissements par des modes de gestion plus dynamiques réduisent mécaniquement les coûts de maintenance.
Ex : compte tenu des durées de vie des équipements d’infrastructure (30 ans pour les GE), tout k€ économisé sur l’investissement génère autant d’économie de maintenance sur la période totale d’exploitation.
Une plate-forme en fin d’exploitation mais toujours sous-tension, des salles décommissionées mais toujours climatisées,… participent au « gachis énergétique ».
Une compatibilité capacitaire suffisamment fine révèlera toutes ces « fuites ». Elle évaluara l’efficacité énergétique en tous lieux et tous points de l’infrastructure (PUElocalisé) permettant à l’exploitant de mieux cibler ses actions d’amélioration (mise en place de cloisonnements, reprise du souflage, rééquilibrage des charges…).
A l’échelle d’un opérateur, les enjeux d’économie d’énergie se chiffrent en M€. Pour l’entreprise, la comptabilité capacitaire devient un élément majeur du système de management de l’énergie.